Des universités aux Etats Unis, dont Columbia et Yale, ont commencé, depuis plusieurs années, à intégrer des cours d’art pour les étudiants en médecine. Cela peut paraître étrange au départ, mais après quatre ans de recherches, les professeurs ont évalué que ces cours développent la capacité des étudiants à observer, à analyser, et à ralentir pour voir les détails. Cela les aide aussi à être conscients que chaque situation peut susciter des points de vues différents, et à admettre l’ambiguïté. Cela leur permet d’être plus à l’écoute de leurs patients. Par les exercices de Visual Thinking Strategies (VTS) et le slow looking, ces étudiants sont plus à même de décrire une situation, sans jugements. Tout cela accroit leur empathie envers les patients.
Un exemple intéressant a été donné par un médecin professeur à Columbia University: en étudiant des peintures qui représentent des nus, les étudiants se sont rendus compte de la fragilité de leurs patients dans les hôpitaux et du fait que peut être, un jour, ils ont pu avoir des corps aussi beaux que ceux là, mais qu’ils ne les ont plus. Un rappel à l’humanité.
Des étudiants de 1ère année de médecine discutant le tableau Dallas Chaos II (1982) par Peter Dean, Blankton Museum of Art, photo Siobhan McCusker